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UN AIR PASSE

Publié le 12 Juillet 2016 par George-Alain Duriot

Une musique plane entre les lumières du ciel, celle de Santieri Selvaggi qui interprète celle de Gavin Bryars et Philip Glass. Les sons qui me parviennent finissent par m’entourer totalement. Je glisse dans une répétition harmonique avec le relief d’un hautbois qui parcoure deux octaves en laissant quelques notes au passage.

J’ai donné ma deuxième leçon de musique aujourd’hui ; Je me suis senti plus à l’aise et je crois que l’élève l’a senti. Il m’écoute bien. Un chapiteau s’est monté juste en face de nous, de l’autre côté de la rivière. Comme l’année dernière j’attendais sans attendre la venue des jongleurs ou des clowns, mais rien n’arriva. Comme l’année passée je fus déçu de ne pas avoir des magiciens donner un peu de lumière dans ce ciel brossé par un peintre sans le sou pour acheter des couleurs.

La musique est toujours autour de moi et celle de Llewyn Davis is inside Ethan et Joël Cohen les frères de l’image qui bouge.

Le picking fait danser la pellicule et peu avant, Maximilien s’acharnait à garder le rythme jusqu’à ce que sa main lui fasse mal ; Vas-y encore lui lançais-je tu t’es trompé et lui repartait après s’être un peu mordillé les doigts, mais il était content, il me voyait sourire et l’encourager. C’est vrai j’étais content aussi, je commençais à comprendre ma propre méthode qui avait l’air de porter ses fruits, je lui apprenais la constance et la ténacité, des vertus que j’avais du mal à obtenir de moi-même. Je me suis vu à son âge rêvant que j’étais le professeur qu’il m’aurait fallu ; J’étais jaloux je crois de la chance qu’il avait. Lui m’avait moi alors que je m’étais perdu et que je me retrouvais dans ce garçon plein d’enthousiasme. Je dois dire c’était un bonheur et j’allais parfaire mon éducation musicale pour les deux Max. je deviendrai moi-même un musicien. J’utiliserai ce que j’ai à mon bord et vogue le navire à bon ou mauvais port.

Si la musique n’existait pas, je l’aurais inventé c’est sûr, de n’importe quelle façon à la Dylan ou à la Jagger au bord de tous les matins du monde avec Jordi, avec Yann, avec Johann, Ludwig ou ma mère, simplement ma mère qui aurait laissé un peu ses principes de côté, sa violence à m’avoir écarté de ce que j’aimais le plus au monde.

Vous vouliez la vérité, la voilà, la musique m’a rejeté et je me traîne à ses guêtres, je la traite de salope, mais c’est elle que je veux.

le rêve se berce d'illusions

le rêve se berce d'illusions

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