Ce vert coule dans mes veines. D'où vient-il?Comment était le sang d'Harpignies?qui a connu l'aumance, le saut du loup, la côte du chat pendu, la rue de l'enfer.Nous descendons du calvaire, enveloppés de couvertures. On s'éclaire avec des bougies. Bronner est devant, il chante avec une voix grave. Non, il ne chante pas, il produit un son à la manière d'un moine pelerin. Frantz le suit,complètement ivre, le Claude rigole, je suis le Claude, nous déclamons des poèmes de Lavilliers. Le pont éteint ses réverbères. Frantz s''arrête, il dégueule ses tripes. Tout à coup il est joyeux, il n"a plus sa petite amie. On a road again again, on the road again again, la nuit descend de la montagne, mais rien ne gèle, verra –t-on le jour, un jour en dehors des fumées toutes blanches? Frantz se relève, on l'aide, il a peur, pas pour longtemps, le temps de sa cuite; On devient tous des silhouettes éclairées de lune, la vie est devant nous, pas derrière. Nous sommes les pièces d'un puzzle immense. J'ai toujours eu la conscience du monde, je savais ce que je voulais, la mort, la vie c'était pareil.
Les cordes ne peuvent se déplacer que s'il y a plus de trois dimensions. L'atmosphère électrique éclaire encore ma mémoire. La téléportation quantique ramènera Oscar. Dédé revient, il marche dans ma tête, sans ses jambes, il calcule le plan végétal. Enfin tout le monde est heureux, les histoires rendent les gens heureux, la réalité se transgresse avec des lois naturelles. Il n'y a pas de frontières au dessus de la terre, c'est impossible. L'amour gagne, sans bras de fer; Francisco nous rejoint, personne le connaît, mais chacun lui ouvre son ventricule gauche. Boum….Boum. La nuit est un rêve, on est tous d'accord. Des mots nous bercent tout en silence.
On a road again again